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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 17:00

Dessins du 16 avril : Chaunu, Gorce, Plantu
Dessins du 16 avril : Chaunu, Gorce, Plantu
Dessins du 16 avril : Chaunu, Gorce, Plantu

Dessins du 16 avril : Chaunu, Gorce, Plantu

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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 16:51

Quelques dessins parus dans la presse cette semaine qui résume plutôt bien l’actualité récente.

Un peu d'humour
Un peu d'humour
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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 10:39

 

Ce sera le 1000ème article depuis la création du blog en avril 2012. Donc un peu d'humour.

 

Les retraités ne sont pas oubliés : la preuve que certains y pensent. Mais qui a créé cette prière ?

 

Notre kiné, qui êtes osseux

Que nos articulations soient certifiées

Que notre squelette tienne

Que nos os emboités soient fermes sur la terre comme ossuaire

Donnez-nous aujourd'hui nos massages quotidiens

Pardonnez-nous nos gémissements

Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont massés

Ne nous laissez pas succomber à la décalcification

Mais libérez-nous du mal de dos.

Voltaren

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 17:03

 

Tous les ans, j'essaye de trouver un poisson d'avril.

 

Celui de cette année est paru dans les Echos Municipaux distribués ... le 1er avril. Il était indiqué, qu'un poisson d'avril s'était glissé dans les Echos. Mais il fallait faire faire un demi-tour à la dernière page pour lire le message. Cela était fait pour attirer l'attention.

 

Il y a ceux qui ont lu le message et trouvé que le poisson d'avril concernait la vitesse limitée à 30 km/h. Mais certains n'ont pas vu le message et ont pris l'article tel quel. Deux réactions totalement opposées. Les tenants de la situation actuelle parfois agressifs contre la "décision" du maire et ceux qui voyaient d'un bon œil cette limitation et qui n'ont pas pensé à un poisson d'avril.

 

Les arguments énoncés dans l'article étaient plausibles, voire réels : c'est ce qui fait qu'un poisson d'avril mord ou non.

 

Rappelons que passer tout un village à 30 km/h est de plus en plus fréquent. Trondes est un exemple proche.

 

Donc, pas de vitesse limitée à 30 km/h dans tout le village. Souriez et riez, cela fait plus de bien que de râler.

 

Voici le texte :

 

Limitation de la vitesse à 30 km/h

Pour des raisons évidentes de sécurité, devant le nombre important d’infractions liés à la vitesse excessive de certains conducteurs, du danger qui en résulte et de nombreuses réclamations reçues, le maire se voit dans l’obligation de mettre toutes les rues du village à 30km/h afin d’éviter de multiplier les coussins berlinois qui permettaient de réduire la vitesse. Cela ne fait plaisir à personne, mais l’irresponsabilité d’un nombre croissant d’usagers oblige à prendre des mesures à la place de ceux qui se moquent des principes de base du code de la route. A 30 km/h, les conducteurs auront le temps de réfléchir que, si les 50 km/h avaient été respectés, on n’en serait pas à fixer une vitesse plus basse dans l’espoir d’avoir une vitesse raisonnable dans les rues de la commune. La gendarmerie sera très souvent sollicitée pour des contrôles de vitesse et il est très difficile de rouler à 30km/h. Pour les réclamations, adressez-vous à ceux qui roulent trop vite. La limitation à 30km/h interviendra courant avril après réception du matériel de signalisation nécessaire.

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17 février 2019 7 17 /02 /février /2019 11:51

Vaucouleurs fête  le 590 ème anniversaire du départ de Jeanne d'Arc par une fête médiévale le 23 et 24 Février 2019.

 

Mais savez-vous que sur le territoire de la chapelle de Massey, une stèle a été érigée pour rappeler le passage de Jeanne d'Arc en Février 1429, incertaine encore de partir "bouter l'anglais hors de France" et venue prier Notre Dame ?

 

Ci-dessous une partie de l'article de ce blog du 5 mai 2012. Si Notre Dame de Massey a été de bon conseil pour Jeanne d'Arc, nos hommes politiques, proches et lointains, et d'autres, auraient peut-être un intérêt à venir demander conseil en ce lieu !!!

 

Un peu d'humour ne peut pas faire de mal.

 

Le clin d’œil du maire

 

P1040336bis

Quel cours l’Histoire aurait-elle pris si Jeanne d’Arc n’était pas venue à Massey implorer la Vierge de l’inspirer et la conseiller sur la suite de sa mission ? En définitive, c’est tout de même grâce à la Vierge de Massey que Jeanne a été confortée dans son grand projet et s’est lancée dans le grand périple qu’on lui connait, une reconnaissance puisqu’il y eu une rue Notre Dame de Massey à Vaucouleurs.

 

    Par conséquent, c’est à Pagny sur Meuse que devrait revenir la gloire d’avoir donné une héroïne à la France. Domrémy est certes le village de naissance de Jeanne, Vaucouleurs, le point de départ de son périple pour bouter l’anglais hors de France, et notre village avec sa chapelle de Massey en est le grand inspirateur et l’élément déclencheur. Quelle injustice, quelle ingratitude que cet anonymat, mais les voies ou les voix du Seigneur sont hélas impénétrables.

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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 09:29

 

Un dessin tiré du Bulletin des Elus Locaux d'octobre 2018.

Un peu d'humour

Même si ...

Les maires de France sont à bout. Face aux baisses des dotations de l'Etat, ils sont de plus en plus nombreux à renoncer à leur mandat avant son terme. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, près de 400 maires ont déjà démissionné. Les maires ruraux sont particulièrement concernés : ils sont 80 % des maires démissionnaires.

 

Personnellement, pas de démission à l'horizon. J'ai pour habitude d'aller jusqu'au bout de mes engagements. J'ai encore des projets pour l'avenir et cela est enthousiasmant de les mener à termes, même si l'on sait que leur réalisation prendra du temps, surtout en raison de contraintes administratives diverses et variées. De plus, nous ne sommes pas dans une situation financière critique comme certaines communes. Il ne fallait pas non plus être grand devin pour se douter que les ressources des communes allaient baisser sans forcément savoir comment. Maintenant on connait quelques causes : baisse des dotations, perte de revenus par transfert des zones d'activités aux intercommunalité, ...

 

Ce qui n'empêchait pas d'anticiper dans la recherche de ressources nouvelles. C'est ce que la commune a fait en négociant des conditions financières très favorables avec la carrière Novacarb (et qui amortissent les baisses de revenus actuelles), il y a plusieurs années de cela. Mais aussi en développant aussi son parc locatif, source de revenus non négligeables. En gérant la commune en bon père de famille, mais aussi comme une entreprise.

 

Et sans avoir besoin d'augmenter le taux des taxes.

 

Je ne fais pas partie des maires découragés. Surtout lorsqu'on me dit qu'il est agréable de vivre à Pagny et que l'on exprime sa satisfaction pour les réalisations communales au bénéfice de notre population.

 

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2 octobre 2018 2 02 /10 /octobre /2018 09:15

Article tiré de la revue "Départements et Communes", organe officiel de l'Association Nationale des présidents de conseils généraux et de l'association des maires de France, d'avril 1952.

 

La fronde de janvier 1952 se poursuivait. Supprimez quelques lignes et dates : on pourrait croire que c'est écrit aujourd'hui.

 

Les communes doivent-elles verser des subventions à l'État ?

 

Par M. Edouard DEPREUX.

Maire de Sceaux.

 

C'est, en effet, le problème qui se pose. Bien plus, dans l'état actuel de la législation, il est résolu par l'affirmative.

 

L'Etat se décharge cyniquement sur les communes d'une foule de tâches d'intérêt général qui devraient lui incomber. Il se donne parfois l'élégance apparente d'accorder ensuite aux communes des subventions dont le montant est notoirement inférieur aux dépenses de caractère national effectuées par lesdites communes. Celles-ci ne demanderaient absolument rien si chacun remplissait ses fonctions normales.

 

Une grande partie des dépenses d'enseignement est supportée par les budgets de nos villes et de nos villages : professeurs spéciaux, suppléants communaux, constructions et entretien d'écoles, chauffage, éclairage, etc. Les contingents de police et d'incendie deviennent, dans la Seine, de plus en plus lourds. Les premiers ont tout simplement triplé entre 1951 et 1952..., alors que les recettes garanties aux communes, à la suite de la péréquation de la taxe de 1,50 % sur les ventes au détail, sont pratiquement les mêmes qu'en 1948. Toutes les autorités dûment alertées reconnaissent le bien-fondé des revendications des maires unanimes. J'ai personnellement conduit des délégations dans différents ministères. Partout, j'ai trouvé un accueil empressé, cordial. Hélas ! aucune décision pratique n'a traduit l'expression de tous ces bons sentiments.

 

Qu'on y prenne garde : il est mauvais pour le régime et pour la nation elle-même de décourager des administrateurs dont l'immense majorité est sérieuse, passionnément attachée à une tâche exaltante entre toutes, et fière à bon droit de ses réalisations. Les communes sont mieux gérées que l’État : voilà une affirmation qui ne me paraît pas contestable. Le coût de revient des services qu'elles exploitent, en dehors de quelques très rares exceptions, peut supporter avantageusement la comparaison avec tous les autres. Le contrôle démocratique des électeurs peut, en effet, s'exercer avec efficacité. L'autonomie communale présente beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients. Elle développe encore le sens de la responsabilité chez les maires et les adjoints, en même temps que chez les conseillers municipaux.

 

La réforme des finances locales ne s'impose pas seulement au nom de la justice, mais aussi du bon sens. Elle est toujours promise et toujours différée. J'ai déposé un projet dans ce sens quand j'étais ministre de l'Intérieur. Je ne prétends pas qu'il était parfait. Il constituait du moins une base utile de discussion ; on pouvait lui apporter des corrections, des amendements. Il est inadmissible qu'on ne l'ait pas encore voté, en dépit des efforts réitérés d'un grand nombre de mes collègues de l'Assemblée Nationale, et, en particulier, de mon ami Denis Cordonnier, président de la commission de l'Intérieur.

 

Je pourrais ouvrir de nombreux dossiers, démontrer que des entraves permanentes sont apportées par la routine bureaucratique à la libre initiative des maires de France. Des subventions sont versées avec des mois ou des années de retard, ce qui, en période d'instabilité, est particulièrement grave. J'ai près de moi, au moment où j'écris cet article, une lettre m'avisant qu'une commune, que je connais bien, touchera, pour des travaux effectués en 1950-1951, une subvention de l'ordre de 1 million... payable en 1953, 1954 ou 1955. Je m'en voudrais de commenter. Bien souvent, il aurait été plus sage de renoncer à une telle aide : elle ne couvre pas la différence des prix intervenus depuis qu'elle a été sollicitée.

 

Puissent les maires se serrer les coudes et faire entendre leurs justes doléances. La République ne pourra que mieux s'en porter.

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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 21:26

 

J'aime feuilleter d'anciens documents. C'est ainsi que je suis tombé sur la revue "Départements et Communes", organe officiel de l'Association Nationale des présidents de conseils généraux et de l'association des maires de France, de janvier 1952.

 

L'article suivant m'a particulièrement intéressé, par son aspect historique, mais surtout par l'actualité de ses propos concernant les rapports de l’État et de la Commune. Il semble qu'en 66 ans, peu de choses ait changé. Comme le dit l'Ecclésiaste "rien de nouveau sous le soleil".

 

Bonne lecture. Appréciez, avec humour, le sel de l'immuabilité politicienne. Il y a de belles phrases à exploiter.

 

 

LE SERVAGE DES COMMUNES

Par Edouard HERRIOT

Maire de Lyon

 

Le problème des libertés communales se pose une fois de plus devant l'opinion publique. Au cours de notre histoire, ces libertés ont été longuement réclamées. Il n'est rien de plus légitime. La magistrature municipale est surveillée, plus sérieusement qu'aucune autre, par ceux qui l'ont désignée et qui gardent avec elle un contact quotidien. C'est un fait que les communes sont, en général, bien gérées, infiniment mieux que les finances de l'Etat. Que vaut l'intervention d'un bureaucrate ministériel, anonyme et irresponsable, comparée au contrôle direct et constant des citoyens, prompts à découvrir la moindre dépense superflue ?

 

La loi de 1884 avait apporté certaines satisfactions à cet esprit de liberté. Le régime de l'occupation, sous l'influence allemande, a constamment agi en sens contraire. C'était assez naturel. Le maire allemand est un fonctionnaire. Mais ce qui nous indigne et nous confond, c'est que, depuis la Libération, la IVe République n'a fait qu'exagérer le servage du maire français, restreindre ses pouvoirs, l'humilier et le gêner. Les vieux magistrats municipaux, dont je suis l'un, ne se résigneront jamais à ce régime totalitaire. Je voudrais en donner quelques exemples en les empruntant à une commune que j'administre depuis quarante-cinq ans. Puisse ma protestation aider mes jeunes collègues à recouvrer leurs libertés.

 

La Constitution du 27 octobre 1946 nous avait annoncé avec solennité, dans son titre X, le retour aux principes anciens : « La République française reconnaît l'existence de collectivités territoriales » (A. 83.) Elle précisait : « Les collectivités territoriales s'administrent librement par des conseils élus au suffrage universel. » (A. 87.) « Des lois organiques étendront les libertés départementales et municipales. » (A. 89.) Ces textes sont constamment méconnus et violés.

 

S'agit-il de la police municipale? Elle est, comme on dit, « étatisée ». Elle l'est à ce point que le maire qui veut faire appliquer ses arrêtés et assurer, en particulier, la propreté des rues est obligé, comme je l'ai été, de nommer un garde champêtre.

 

Pour les fonctionnaires communaux, le maire n'a plus aucune liberté. Et les textes en préparation menacent de lui enlever sur son personnel toute autorité. Défense d'assurer à nos agents un traitement supérieur à celui des agents de l'Etat. Nous avons été placés sous les ordres du trésorier-payeur général, qui devrait n'être qu'un agent financier d'exécution. Depuis l'ordonnance du 17 mai 1945, nous sommes soumis à ces barèmes-types arrêtés par deux ministres. Et, dans l'application, quelle lenteur ! Il faut de longs délais pour remplacer une dactylographe pendant un congé de longue durée pour maternité. Il peut nous arriver d'avoir besoin d'employer des auxiliaires. Nous n'y arrivons que très difficilement. L'Etat se charge de « définir les méthodes de travail propres à assurer l'accroissement du rendement et l'amélioration de la qualité des services des collectivités locales, avec le concours du Conseil National des services publics départementaux et communaux » (17 mai 1945). Quelle bouffonnerie, alors que l'Etat n'est pas capable de mettre en ordre ses propres organisations ou celles qui se rattachent à lui !

 

Une commune est, tout naturellement, appelée à faire des opérations immobilières. En 1936, un arrêté interministériel du 21 août a recommandé aux maires de consulter l'Administration des Domaines. Rien de mieux. Mais, en 1940, un décret du 5 juin décide la création d'un service des évaluations immobilières, chargé de fournir un avis sur les baux, accords amiables et conventions passés par toutes les collectivités, s'agissant de la prise en location ou d'acquisition d'immeubles dont le montant dépasse 100.000 francs, ainsi que sur l'acquisition d'immeubles à l'amiable d'une valeur égale ou supérieure à 3 millions (L. 1er déc. 1942 et D. 3 févr. 1943).

 

J'interviens pour demander l'abrogation du décret. Refus. On nous fait connaître que l'Etat entend donner les plus larges pouvoirs à la Commission supérieure de contrôle. A la Libération, je reprends ma demande. On me répond par un décret du 28 août 1949 (n° 49-1209), qui renforce le pouvoir de la Commission centrale et crée des commissions départementales, dépossédant ainsi les conseils municipaux d'un droit essentiel pour la bonne administration de la cité. Nous voilà soumis au régime des innombrables consultations préalables. Je veux échanger un fort contre une caserne. Dix ans après la décision du Conseil municipal, la Commission de contrôle est saisie. Elle ajourne sa réponse. Et le directeur des Domaines entend subordonner son avis à l'établissement d'un plan d'urbanisme pour toute la région.

 

L'urbanisme? J'en comprends l'intérêt. Mais que d'abus commis en son nom ! Je suis placé sous la tutelle d'un fonctionnaire, au reste plein d'urbanité, à qui l'on a confié à la fois les intérêts de Lyon et ceux de Dakar. Quand j'ai besoin de lui, il est au Sénégal.

 

Autre exemple. Il me faut renouveler mon matériel d'enlèvement des ordures ménagères. Le Conseil municipal passe un marché; il s'agit de dépenses, 14 millions pour obtenir un matériel moderne. Alors intervient le trésorier-payeur général, qui se montre défavorable au projet, je vous demande en quoi il était compétent. Je suis obligé d'en appeler au ministre de l'Intérieur et, en attendant sa décision, de louer du matériel, de faire procéder à de coûteuses réparations. Cependant, les citoyens se plaignent. Et à, qui s'en prennent-ils ? A la municipalité naturellement, tandis que M. le Trésorier-Payeur aligne ses comptes. Là où est la responsabilité, là doit être l'autorité.

 

La loi de 1943 est allée jusqu'à retirer au maire le droit de délivrer les permis de construire. Ici encore, le souverain est l'inspecteur départemental de l'Urbanisme, qui me fait si souvent penser aux personnages de mon vieil ami Courteline. Le maire n'est qu'une machine à signer. Par faveur, j'ai obtenu le droit d'instruire environ un neuvième des demandes déposées à la mairie pour des petits hangars ou ateliers. J'ai refusé.

 

Ainsi, nous revenons de tous côtés au centralisme, au totalitarisme. Il vaudrait mieux supprimer les mairies que les laisser subsister dans cet état. Le bureau règne et tyrannise. Encore un exemple. Pour des constructions coûteuses et qui se révéleront inutiles, l'Etat s'empare d'une place publique. Un jour vient où il me réclame 25 millions pour la plus-value qu'il a donnée aux terrains municipaux !

 

Le mal sévit dans tous les domaines. Les conservatoires, les musées, ont perdu leur autonomie. Il y a tant de camarades à y placer ! Les théâtres ont fait l'objet de prétendues réformes, purement vaudevillesques, où l'Etat a laissé de nombreux millions. Si l'on veut extirper tous les abus, supprimer tous les prétendus contrôles inutiles, ce sera un drame.

 

Non, la République, ce n'est pas cela. La démocratie veut, en son centre, un Etat fort et, sous son autorité, des institutions libres. La commune est la cellule vitale de la nation. L'anémier, l'appauvrir, c'est compromettre tout l'organisme. Même sous l'Ancien Régime, les Français ont lutté pour leurs libertés communales. Serions-nous moins courageux et moins avisés qu'eux?

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 10:46

 

Le mot "école" a une étymologie assez paradoxale : il vient du latin schola (loisir studieux), qui est lui-même issu du grec ancien skholé (arrêt du travail).

 

Donc étymologiquement, quand on va à l'école, on ne travaille pas, on est en vacances.

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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 13:13

 

Afin de me libérer l'esprit des affaires communales, il m'arrive de jouer à l'archiviste, en recherchant dans la presse (Est Républicain) du siècle passé des informations sur le passé de Pagny. Au cours de ces pérégrinations, on tombe sur d'autres articles intéressants à plus d'un titre.

En voici un sur les enfants, qui pourrait être d'actualité, s'il n'avait pas été rapporté en 1937 d'une chronique de 1906.

 

II y a quelque temps, je relisais une chronique de la bonne Yvonne Sarcey, consacrée à l’enfance. Une chronique de 1906 et qui semble d'hier. « Les parents, écrivait Yvonne, ont des responsabilités graves vis-à-vis des enfants qu'ils mettent au monde, et c'est parce qu'ils ne s’en embarrassent guère que nous avons, en ce moment(1937), une race de neurasthéniques et de déséquilibrés qui pousse et contamine les bancs de nos écoles... »

Car Yvonne rapporte tout à l'influence de la famille, et elle a raison. L'école est une chose, la famille en est une autre. Il y a là deux institutions qui s'épaulent, se complètent sans se pénétrer, chacune conservant son caractère propre.

Yvonne Sarcey énumérait les pièges dressés sous les pas puérils : « Les feuilles grivoises illustrées étalent leurs licences..., des romans obscènes se vendent pour quelques sous... ; il monte des rumeurs de révolte de la rue ; les esprits sont sous pression; dans tous les camps, on manque de cette divine tolérance qui est la politesse du cœur et marque le respect qu’on a de l'opinion des autres. Il n'est plus question que de « vivre sa vie » ; de fortunes acquises en un tournemain, de crimes, de kracks, de vices impudemment commentés... ».

Et il y a trente ans (en 1906) que ces lignes ont été écrites ! Que dirait Yvonne, aujourd’hui, de la criminalité décuplée, de l’imprudence des grands s'exprimant devant les enfants sans aucune retenue, sans se préoccuper de l'influence mauvaise de leurs paroles, résonnant dans des esprits neufs ? Et les crimes quotidiens que l'on commente, et les récits de scandales recueillis par les jeunes oreilles attentives, et cet adversaire politique que l'on dénonce, à table, tans se douter que le lendemain les gosses se réuniront pour lapider le fils de cet adversaire, leur petit camarade, et le lapider jusqu'à ce qu'il en meure !

Tout a été dit sur l'instinct d'imitation des enfants, sur le mimétisme qui les possède. C'est la guerre, on joue à la guerre; on a vu au cinéma des exploits de gangsters, on joue au gangster ; papa a lu dans le journal l'histoire d'un suicidé, on joue au suicidé...

Élevés comme ils le sont, pour la plupart, par des pères trop bavards, inconscients ou cyniques, les pauvres gosses ne savent plus où est le bien et le mal, le juste, et l'injuste, la légalité et l’illégalité.

Mais, à quoi bon moraliser ! J'aime mieux tourner court à ces réflexions amères et décourageantes et conter un trait de mimétisme enfantin, gentiment optimiste celui-là, et qui nous rafraîchira l'esprit.

 

La semaine dernière, un petit garçon de neuf ans, rentrait du collège. Comme il arrivait à la maison, son papa - mon meilleur ami - remarqua que le petit avait épinglé au revers de son pardessus un écusson, un écusson de carton, portant, en diagonale, quatre majuscules abréviatrices : C.D.B.C.

 

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda le papa.

- Çà ? c'est l'insigne de mon club.

- Vraiment !... Et de quel club s'agit-il ?

- Eh ben, papa, il faut que je te raconte... Dans ma classe, nous avons fondé le « Club des bons copains ».

- C'est très gentil.

- Oui. Et puis, il faut que je te dise aussi, papa. Le président du club, c'est Jacques... Moi, je suis le vice-président.

- Très bien... Mais, qui t'a désigné comme vice-président ?

- C'est moi!... Tu comprends, il n'y a pas encore de membres... Mais, nous en trouverons...

Le papa poussa un soupir... A neuf ans, déjà au pourchas des honneurs... Vanitas Vanitatum ! Mais comme, malgré tout, le titre et les buts de l'Association nouvelle apparaissaient sans danger et même hautement honorables, il attira le petit garçon sur ses genoux.

Et, de tout son cœur, il embrassa le vice-président.

Fernand ROUSSELOT.

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