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7 juin 2020 7 07 /06 /juin /2020 12:58

 

Pas de cérémonie au Monument aux Morts, mais il faut se souvenir de deux jeunes morts en Indochine et enterrés à Pagny : Pierre ROUSSEL et Claude HARTEL. Leur tombes sont régulièrement fleuries à la Toussaint.

 

P1040831 webPierre Paul Aimé Roussel était né le 22 avril 1928 à Saint Max(54). Il a habité Pagny avec ses parents. Recruté à Nancy, il a été tué au combat le 11 octobre 1952 à Ban Nam Lo, canton de Tuinh Nhai, province Chan (Tonkin). Il était caporal au 2è bataillon thaï et avait un peu plus de 24 ans.

 

 

 

 

 

P1040830-web.jpgClaude Marie Hartel était né le 29 septembre 1926 à Blainville sur l'Eau (54). Il a été tué par balle le 5 mars 1948 à Song Buc, province de Yen Bay (Indochine). Il était sergent au 1er bataillon thaï et n'avait pas encore 22 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Message de Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées

 

C’était il y a 70 ans. La guerre d’Indochine durait depuis quatre ans. Nos combattants affrontaient un adversaire courageux et résolu. Ils défiaient la maladie et la dureté des éléments, ils souffraient de l’éloignement et de l’indifférence, ils combattaient aussi la fatigue, la peur et les privations.

 

A l’automne 1950, le long de la frontière sino-tonkinoise, dans les opérations visant à évacuer les troupes françaises, la Route Coloniale 4 a pris les traits d’un abîme infranchissable. Dans la jungle dominée par des pitons, dans la boue des rizières, les troupes françaises ont lutté pendant plus de quinze jours aux prises avec l'Armée populaire vietnamienne. 5 000 soldats français ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Trois mille prisonniers ont connu l’enfer de marches interminables, de la captivité dans les camps et pour beaucoup de la désolation d’une mort loin de chez eux. Souvenons-nous de ceux de Cao Bang, de Dong Khê et de That Khê ! Ce fut un tournant de la guerre, une onde de choc qui a ému la France.

 

En cette « journée nationale », nous rendons hommage aux « morts pour la France » en Indochine de 1940 à 1954. Plus largement, la Nation pense avec respect à l’ensemble des soldats qui ont combattu pour ses couleurs à l’autre bout du monde. Nous honorons aussi ceux qui ont résisté aux forces japonaises à partir de 1940 et ceux qui ont été victimes du coup de force du 9 mars 1945.

 

 

 

Le 8 juin 1980, il y a 40 ans, le soldat inconnu des guerres d’Indochine était inhumé en la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette. Il repose depuis aux côtés des soldats inconnus de la Grande Guerre, de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre d’Algérie. Ainsi, la mémoire des soldats d’Indochine rejoignait fièrement celle de leurs frères d’armes des conflits précédents. 

 

L’année dernière, le Premier ministre a rendu un hommage officiel à tous les combattants d’Indochine dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides. Il leur a réaffirmé avec force la reconnaissance pleine et entière de la France. Ses mots résonnent toujours : « Cette guerre nous oblige à poursuivre le travail de mémoire. […] Elle nous oblige également à consolider la paix avec l’adversaire d’hier, qui, comme tant d’autres, est le partenaire, l’ami d’aujourd’hui. […] Cette guerre nous oblige enfin à reconnaitre la chance unique qu’a la France de pouvoir compter, génération après génération, sur des hommes et des femmes prêts à sacrifier leur vie pour ses valeurs et ses citoyens. »

 

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