Le mouvement de collectivités contre le déploiement des compteurs communicants Linky (électricité) et Gazpar (gaz) se développe. 29 conseils municipaux ont à ce jour délibéré pour s'opposer à leur installation dans leur commune.
Rappelons que les opposants aux compteurs pointent trois risques potentiels : l'exposition aux ondes électromagnétiques, un éventuel risque d'incendie et l'atteinte à la vie privée des consommateurs.
Se positionnant sur le terrain du droit, la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a diffusé l'analyse d'un cabinet d'avocats, selon laquelle l'opposition d'une commune, d'une autorité concédante ou d'un particulier, à l'installation des compteurs est illégale.
Loin de mettre fin à la contestation, cette conclusion est contestée par Annie Lobé, une journaliste scientifique. Outre un contre-argumentaire juridique détaillé (la note est à lire sur www.santepublique-editions.fr/Linky.html), elle pointe un potentiel conflit d'intérêts : le cabinet d'avocat mandaté par la FNCCR est l'un des conseils de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), laquelle œuvre, depuis 2006, pour le déploiement en France des compteurs communicants. Le bâtonnier de Paris a été saisi.